Ti. Numicius

RE, XVII 2, 1342, n° 3 (auteur : Fr. Münzer), BNP, 9, 903, n° 1 (auteur : Chr. Müller) et G. Niccolini, FTP, p. 70-71.

Sources

Cic., off., 3, 109 ; Liv., 9, 8, 13-15 ; 9, 9 et 9, 10, 1-2.

Notice

Ti. Numicius aurait été tribun de la plèbe en 320 mais le nom de ce personnage pose problème. En effet, seuls deux noms de ce collège tribunitien nous sont parvenus. Or, si l’un, celui de Q. Maelius, est sûr ; l’autre varie en fonction des sources. C’est chez Cicéron qu’on trouve un Ti. Numicius alors que Tite-Live ne parle que d’un L. Livius. Il y a donc là soit une erreur, soit, plus probablement, trace de deux personnages différents. Les membres de ce collège tribunitien, qui s’étaient engagés dans la paix des Fourches Caudines se firent remarquer en essayant d’empêcher le Sénat de la refuser. Ils n’y parvinrent pas, durent démissionner et furent renvoyés avec les autres otages auprès des Samnites. Nous ne savons rien de plus sur ce personnage mais, comme il s’agit d’une famille qui s’effaça assez rapidement de l’échiquier politique, son authenticité est possible[1].

Deux éléments posent alors problème. Tout d’abord, le récit de la bataille des Fourches Caudines et de la sponsio qui aurait suivie a été complètement réécrit par l’annalistique, notamment à la lumière de l’histoire d’Hostilius Mancinus. Il y eut bien défaite et un foedus régulier. Tout l’épisode de la sponsio est donc fictif, ce qui rend tout à fait douteuse l’intervention de ces tribuns. En outre, si, suivant les hypothèses de M. Sordi et G. Firpo, la chronologie des guerres samnites doit bien être revue et la date de la bataille des Fourches Caudines replacée en 334-333, alors, la date de ce tribunat doit également être modifiée et située juste après celle de la bataille[2].

Notes

[1] Voir Fr. Münzer, Römische Adelsparteien und Adelsfamilien, Stuttgart : J.-B. Metzler, 1920 (utilisé dans la traduction anglaise de Th. Ridley parue sous le titre Roman aristocratic Parties and Families, Baltimore : JHUP, 1999, p. 207), P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 93 et les notices de L. Livius et de Q. Maelius.

[2] Voir la notice de L. Livius pour la bibliographie.