T. Sicinius

RE, II A 2, 2198-2199, n° 14 (auteur : Fr. Münzer) et G. Niccolini, FTP, p. 48-50.

Sources

Liv., 5, 24, 4-11 et 5, 25 ; et Plut., Cam., 7, 2-4.

Notice

T. Sicinius aurait été tribun de la plèbe trois années d’affilée en 395, 394 et 393. Durant toute cette période il s’efforça d’obtenir le transfert de la moitié de la population de Rome dans la ville de Véies (84, 85, 86). Ce projet rencontra une très forte hostilité chez les patriciens (et en particulier chez Camille) qui s’efforcèrent de le bloquer[1]. Ils obtinrent pour cela le soutien de certains tribuns dont deux sont mentionnés dans nos sources : Q. Pomponius et A. Verginius. Face à ce blocage, T. Sicinius se représenta aux élections et fut réélu en même temps que ses adversaires. Son plébiscite ne pouvant toujours pas passer, il se présenta une troisième fois mais fut seul à être réélu. Ses anciens collègues furent alors poursuivis en justice et condamnés chacun, malgré le soutien des patriciens, à une amende de 10 000 as. Nous ne savons pas qui fut à l’initiative de cette action en justice, mais on peut raisonnablement supposer, au vu de leur opposition, que T. Sicinius y participa. Nous ne savons rien de plus sur ce tribun. Il nous semble cependant qu’il faille le considérer comme authentique car il appartient à une famille importante et bien documentée (ce qui est également le cas de Q. Pomponius et A. Verginius). Il fut en outre réélu trois fois d’affilée ce qui n’est pas anodin, et, enfin, il est lié à des événements importants et assez bien assurés[2].

Notes

[1] Sur ce plébiscite, voir G. Rotondi, LPPR, p. 214 ; R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 681-684 et p. 691-693 et D. Flach, Die Gesetze der frühen römischen Republik. Text und Kommentar, Darmstadt : Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1994, p. 265-268 n° 54.

[2] E. Pais, Ricerche sulla storia e sul diritto pubblico di Roma, Rome : P. Maglione & C. Strini, 3, 1918, p. 165 ; P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 169 et p. 196 et R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 691-692.