T. Iunius Brutus

RE, X 1, 1020, n° 55 (auteur : Fr. Münzer), pas d’article dans la BNP.

Sources

D.H., 7, 26, 3 ; 7, 27, 2 et 7, 35, 3.

Notice

T. Iunius Brutus aurait été édile de la plèbe en 491. On ne le trouve mentionné que chez Denys d’Halicarnasse où il apparaît dans le contexte de l’histoire de Coriolan. Avec son collègue C. Icilius Ruga, il tenta d’arrêter Coriolan conformément à l’ordre des tribuns. Des patriciens s’y opposèrent, ce qui fit quelque peu dégénérer la situation. On ne sait rien d’autre de ce personnage. La présence d’un T. Iunius Brutus, édile de la plèbe, au même moment qu’un L. Iunius Brutus ne laisse évidemment pas de surprendre, d’autant qu’ils se succédèrent, Lucius étant tribun en 493 et édile en 492, puis Titus étant édile en 491. Une première possibilité serait qu’il n’y a là qu’un seul et unique personnage, puisque seul le praenomen change. Toutefois, il ne semble y avoir aucune hésitation sur le prénom à partir des manuscrits et ces deux Brutus apparaissent tous deux chez Denys d’Halicarnasse. Une deuxième possibilité serait qu’il y a là effectivement un autre Brutus, qui, dans ce cas, serait très certainement apparenté au premier (son frère ou un cousin ?). Une troisième possibilité, plus simple et plus convaincante est qu’il s’agit là d’un personnage fictif. À partir du moment où il est évident que L. Iunius Brutus est une invention de Denys d’Halicarnasse, il ne fait guère de doute qu’il en va de même pour l’édile T. Iunius Brutus et qu’il ne faut pas chercher de personnage historique derrière cet édile plébéien[1].

Note

[1] Voir la notice de L. Iunius Brutus.