Q. Pomponius

RE, XXI 2, 2328, n° 13 (auteur : H. Gundel), pas d’article dans la BNP et G. Niccolini, FTP, p. 48-49.

Sources

Liv., 5, 24, 4-11 ; 5, 25 ; 5, 29, 1-10 et Plut., Cam., 7, 2-4.

Notice

Q. Pomponius fut tribun de la plèbe en 395 et 394. Il est issu d’une vieille famille romaine d’origine étrusque. On peut noter au passage l’existence d’un M. Pomponius, tribun militaire à pouvoirs consulaires en 399 et, si on accepte leur authenticité, il est possible que ces deux personnages fussent frères ou cousins. Tribun deux années de suite, Q. Pomponius fut réélu en même temps que deux de ses collègues. Il ne fut cependant pas réélu en 393. Pendant son mandat, il s’opposa avec son collègue A. Verginius, d’après le souhait des patriciens, à une proposition de loi d’un autre tribun de la plèbe, T. Sicinius. Ce dernier voulait que l’on transfère une partie du peuple et du Sénat à Véies. Comme T. Sicinius fut réélu en 394, les sénateurs apportèrent leur appui à ses opposants qui obtinrent aussi un nouveau mandat. Mais cela ne marcha pas la fois suivante et c’est pourquoi, en 393, ces deux tribuns furent poursuivis par le peuple. Bien qu’ils aient l’appui des sénateurs et qu’on ne put trouver aucun grief à retenir contre eux, ils furent condamnés à payer 10 000 as lourds d’amende. Ce récit est intéressant en ce qu’il donne à voir les relations très fortes existant à cette époque entre certains patriciens et certains plébéiens. Ce cas de figure se retrouve d’ailleurs pour de nombreux autres tribuns ce qui peut laisser penser à des relations de quasi patronage[1]. Ainsi, l’authenticité de ce personnage nous semble probable.

Note

[1] E. Pais, Ricerche sulla storia e sul diritto pubblico di Roma, Rome : P. Maglione & C. Strini, 3, 1918, p. 165 ; R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 691-692 et P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 169 et p. 196 qui se prononce pour l’authenticité de ce personnage. Voir aussi, J. Cels-Saint-Hilaire, La République des Tribus : du droit de vote et de ses enjeux aux débuts de la République Romaine (495-300 av. J.-C.), Toulouse : PUM, 1995, p. 231.