M. Duilius

RE, V 2, 1782, n° 7 (auteur : Fr. Münzer) ; pas d’article dans la BNP et G. Niccolini, FTP, p. 64.

Sources.

Liv., 7, 16, 1 et Tac., ann., 6, 16.

Notice

M. Duilius fut tribun de la plèbe en même temps que L. Menenius en 357. Ils se firent connaître par un plébiscite — de unciario faenore — visant à réglementer les taux d’intérêts. Ils souhaitaient limiter ce taux au douzième, soit à 8 ⅓ % (110)[1]. L’existence d’un tel plébiscite à cette date pose le problème de la naissance de la monnaie à Rome. Dans sa présentation actuelle, il paraît peu probable car le système monétaire romain n’était pas suffisamment développé en 357. Toutefois, nulle raison ne nous permet de douter de l’authenticité d’une mesure concernant les taux d’intérêts et des tribuns qui l’ont présentée[2]. On peut au contraire ajouter comme argument en faveur de son existence que Gaius mentionne l’existence d’une loi Marcia dont la formulation suppose nécessairement une loi antérieure sur l’usure. Il s’agit probablement de la dernière des lois liviennes, explicitement mentionnée d’ailleurs comme une lex par Tite-Live et non plus comme une rogatio comme celle de Duilius et Menenius[3].

Notes

[1] Cf. le volume publié.

[2] C’est également l’opinion de J.-Cl. Richard, Les Origines de la plèbe romaine : essai sur la formation du dualisme patricio-plébéien, Rome : EFR, 1978, p. 522-523, n. 279. Voir aussi sur ce plébiscite M. Elster, Die Gesetze der mittleren römischen Republik. Text und Kommentar, Darmstadt : Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2003, p. 19-21, n° 11.

[3] Gai., Inst., 4, 23.