M. Canuleius

RE, III 2, 1500, n° 9 (auteur : Fr. Münzer) ; BNP, 2, 1060, n° 4 (auteur : M. Meier) et G. Niccolini, FTP, p. 41-42.

Source

Liv., 4, 44, 1-10.

Notice

M. Canuleius fut tribun de la plèbe en 420 et fut un des accusateurs du consul C. Sempronius Atratinus avec ses collègues A. Antistius et Sex. Pompilius. Ces deux derniers tribuns étaient en effet particulièrement mécontents des résultats des élections pour le tribunat militaire à pouvoirs consulaires et la préture qui n’avaient vu la victoire que de patriciens. Ils voulurent alors se retourner contre A. Sempronius mais ne le purent et s’attaquèrent à son cousin C. Sempronius au motif de sa campagne ratée contre les Volsques. M. Canuleius les appuya dans cette démarche et Sempronius, qui avait déjà subi une tentative de mise en accusation de la part du tribun L. Hortensius fut, cette fois, condamné à 15 000 as d’amende. Les trois hommes déposèrent également au Sénat une motion sur le partage des terres.

L’épisode de la mise en accusation et de la condamnation de C. Sempronius est considéré comme fictif par P.-Ch. Ranouil mais Ogilvie, tout en relevant de surprenants doublets dans la composition des collèges de 422 et de 420 l’estime, lui, probablement historique[1]. Il nous semble pour notre part que l’historicité de ces personnages est possible même s’ils firent l’objet de fortes reconstructions historiographiques. À ce titre, l’apparition d’un Canuleius dans un procès mentionné par Cicéron pourrait être un indice probant si nous en savions plus sur l’implication de ce personnage dans des affaires judiciaires[2]. En l’état actuel de nos connaissances, il demeure impossible d’en dire plus.

Notes

[1] Voir P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 198 et R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 600-601.

[2] Cic., Brut., 317.