L. Maecilius

RE, XV 1, 17 (auteur : Fr. Münzer) ; pas d’article dans la BNP et G. Niccolini, FTP, p. 16-17.

Sources

Calp. hist., frgt 25 Chassignet (= frgt 23 P1 et 2 = frgt 30 F = frgt 24 B, apud Liv., 2, 58, 1) et Liv., 2, 58, 1-2.

Notice

L. Maecilius[1] aurait fait partie du collège de tribuns élu en 470, collège dans lequel il occupa une place particulière. Il n’y apparaît en effet qu’en dernière position et seulement chez Tite-Live qui tire son information de Pison. À l’inverse, il n’apparaît pas chez Diodore de Sicile, autre source sur la composition de ce collège tribunitien. C’est d’autant plus étonnant qu’hormis sur ce point, ces deux auteurs s’accordent complètement sur les tribuns de 470. Münzer et Ogilvie ont avancé des explications à cette différence. Selon le premier, le nom de Maecilius aurait été ajouté plus tard, après le passage à dix tribuns élus chaque année pour rendre plus compréhensibles les anciennes listes puisqu’on aurait ainsi doublé le nombre initial de tribuns. Un souci de cohérence aurait présidé à l’ajout de ce tribun[2]. Ogilvie souligne, lui, la similitude entre les noms Maecilius et Icilius. Dès lors, si ce rajout correspond à une volonté politique ultérieure, ce Maecilius pourrait n’être qu’une simple copie d’un Icilius[3]. Un ultime élément joue en faveur d’un ajout tardif : alors que tous les noms des tribuns de 470 se retrouvent dans le premier collège élu après la chute des décemvirs, celui de Maecilius n’y figure pas[4]. En outre, les liens entre le légat de 215 et un Ap. Claudius durent très certainement influer sur ce choix puisque L. Maecilius fut tribun au moment où débuta un procès contre Ap. Claudius. On objectera que, si des annalistes cherchèrent réellement un nom à ajouter à ce collège, ils auraient pu au contraire en réutiliser un ancien et authentique à propos duquel ils ne savaient plus rien[5]. Cette possibilité n’ôte toutefois rien du caractère douteux de ce tribun.

Notes

[1] Sur son nom, voir notre présentation des Maecilii.

[2] RE, XV 1, 17.

[3] R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 382.

[4] Cette hypothèse est soulevée par R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 383.

[5] Ce qui semble bien être l’opinion de Münzer qui le range au nom de Mecilius, ainsi que de Broughton qui préfère nommer ce tribun L. Mecilius. Voir T. R. S. Broughton, MRR, 1, p. 31.