L. Icilius

RE, IX 1, 853, n° 3 (auteur : Fr. Münzer) ; BNP, 6, 706, n° 2 (auteur : Chr. Müller) et G. Niccolini, FTP, p. 44-45.

Sources

Liv., 4, 52, 1 à 3 ; 4, 54, 4-9 ; 4, 55, 1-7 et 4, 56, 1-3.

Notice

L. Icilius fut tribun de la plèbe en 412, puis à nouveau en 409. En 412, il proposa un plébiscite agraire (80) qui ne fut pas discuté parce que le peuple vit son attention détournée par une épidémie et, l’année suivante, par une famine. Ce personnage fut réélu plusieurs fois les années suivantes et, bien que nous n’en ayons aucune trace, l’interdiction de se représenter au tribunat qu’il accepta dans le cadre de l’élection de tribuns consulaires en 409 en constitue un indice sûr. Nous savons qu’il fit également partie du collège tribunitien de 409, qui comptait trois Icilii en son sein. Les cinq années qui avaient précédé avaient vu des consuls être élus à la tête de l’État de telle sorte que les plébéiens, qui n’avaient accès qu’au tribunat militaire à pouvoirs consulaires, étaient exclus de l’exercice du pouvoir. Ces tribuns, qui souhaitaient changer cet état de fait, obtinrent dans un premier temps que trois des quatre postes de questeurs soient occupés par des plébéiens ; ce qui était autorisé en droit depuis de nombreuses années mais n’avait pas encore été mis en pratique. Dans un second temps, ils obtinrent également que, l’année suivante, on autorisât une élection de tribuns consulaires dans des conditions qui étaient cependant défavorables aux Icilii puisque les tribuns en exercice ne pouvaient s’y présenter et ne pouvaient non plus se porter de nouveau candidat pour le tribunat de la plèbe. De fait, à partir de cette date et jusqu’aux plébiscites licinio-sextiens de 367, des tribuns consulaires sont régulièrement mentionnés dans les fastes avec simplement une interruption en 393 et 392. De sorte que l’année 409 représente sans aucun doute un succès important de la plèbe et des tribuns qui la dirigeaient.

Il est possible qu’à cette date, trois membres du collège des tribuns aient appartenu à la même famille même si on ne trouve pas de deuxième cas analogue dans les fastes des tribuns (qui sont cependant bien incomplets). Cela n’exclut pas pour autant que leur figure ait été fortement retravaillée par l’historiographie antique.