C. Iunius

RE, X 1, 963, n° 12 (auteur : Fr. Münzer) ; pas d’article dans la BNP et G. Niccolini, FTP, p. 39-40.

Source

Liv., 4, 40, 4-9 et 4, 41, 9-12.

Notice

C. Iunius aurait été tribun de la plèbe en 423. Son nom pose un petit problème car un certain nombre de manuscrits, et en particulier les manuscrits de la tradition symmachienne, donnent une leçon en « Iulius ». Or, les Iulii sont une gens patricienne et ne peuvent avoir accédé au tribunat de la plèbe, ce qu’avait bien vu Mommsen qui proposa de corriger ce Iulius en Iunius, correction suivie depuis et à laquelle nous nous conformons[1].

Ce tribun ne nous est connu que par Tite-Live. Durant cette année, le collège des tribuns — apparemment de façon unanime mais le Padouan est ici assez elliptique — assigna en justice dans un premier temps M. Postumius Albinus Regillensis et T. Quinctius Poenus Cincinnatus. Ils leur reprochaient le combat perdu contre Véies en 426. Par la suite, ils tentèrent de se tourner contre le consul en exercice C. Sempronius Atratinus parce qu’il aurait abandonné l’armée lors d’une campagne contre les Volsques. C’est à ce moment qu’intervint C. Iunius qui mena un temps l’accusation et qui essaya de faire témoigner contre Atratinus le préfet Sex. Tempanius. L’accusation échoua et, finalement, seul M. Postumius fut condamné. Nous ne savons rien de plus sur C. Iunius mais son existence à une telle date est plausible et, au contraire de Pais, ce tribun nous paraît authentique[2]. Par ailleurs, il est possible qu’il ait été le grand-père de C. Iunius Bubulcus Brutus, qui fut consul en 317, 313 et 311 et qui assura définitivement le renom des Iunii[3].

Notes

[1] Th. Mommsen, Römische Forschungen, Berlin : Weidmann, 1, 1864, p. 115 et R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 594.

[2] E. Pais, Ricerche sulla storia e sul diritto pubblico di Roma, Rome : P. Maglione & C. Strini, 3, 1918, p. 103.

[3] Les fastes capitolins lui donnent en effet cette filiation : C. Iunius C. f. C. n. Bubulcus Brutus ; et les dates ne sont pas incompatibles. L’hypothèse se trouve chez P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 75-76. Dans le doute, nous avons cependant préféré ne pas l’intégrer au stem proposé dans la notice des Iunii.