C. Apronius

RE, II 1, 273, n° 2 (auteur : E. Klebs) ; BNP, 1, 911, n° I 1 (auteur : K.-L. Elvers) et G. Niccolini, FTP, p. 28-32.

Source

Liv., 3, 54, 13.

Notice

C. Apronius aurait été élu tribun de la plèbe en 449, dans le premier collège tribunitien qui suivit la chute des décemvirs. Ce tribun nous est singulièrement difficile à saisir car nous ne savons rien sur lui[1]. Tite-Live, notre unique source à son sujet, précise simplement qu’il fit partie des tribuns de ce collège qui, cette année-là, furent élus spe deinde magis quam meritis, ce qui signifie qu’ils n’avaient eu aucune occasion particulière de s’illustrer et que c’est sur une recommandation quelconque qu’ils furent choisis. E. Pais estimait que cette mention de Tite-Live trahissait un emprunt à un récit annalistique récent. Cependant, comme le savant italien n’apporte aucun élément de justification à cette suggestion, il ne nous semble pas qu’il y ait là une hypothèse probante[2].

Sur ces bases, il est possible que ce nom provienne d’une vieille tradition qui l’avait conservé sans aucune autre information et qu’il soit authentique. En effet, il est sinon difficile d’imaginer les raisons pour lesquelles il aurait été inséré dans un collège tribunitien aussi significatif, puisqu’il ne permet d’honorer aucune famille républicaine prestigieuse.

Notes

[1] On pourra consulter W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 110 mais qui n’apporte pas grand-chose et R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 496 qui est particulièrement bref.

[2] Voir là dessus E. Pais, Ricerche sulla storia e sul diritto pubblico di Roma, Rome : P. Maglione & C. Strini, 3, 1918, p. 201 (également p. 33, p. 150 et p. 165).