A. Verginius

RE, VIII A 2, 1511, n° 4 (auteur : H. Gundel) et G. Niccolini, FTP, p. 48-49.

Sources

Liv., 5, 24 ; 5, 25 ; 5, 29, 6 et 5, 29, 7 ; Plut., Cam., 7, 2-4.

Notice

A. Verginius fut tribun de la plèbe en 395 et 394. Durant ses deux mandats, il s’opposa aux menées de son collègue T. Sicinius qui cherchait à faire passer une loi pour faire émigrer à Véies la moitié de la population romaine (84, 85, 86). Il mena ce combat avec l’appui d’un autre collègue, Q. Pomponius, et le soutient des sénateurs[1]. Cette opposition fut un succès mais, après le déroulement de ses deux mandats, il fut mis en accusation avec Q. Pomponius précisément à cause de son comportement. L’accusation aboutit malgré le fait que les sénateurs prirent la défense des accusés et ils furent condamnés à une amende de dix mille as lourds. L’authenticité d’un tel tribun, comme celle de ses deux collègues connus, ne nous paraît guère contestable car ils appartiennent tous trois à d’importantes familles, bien documentées ; ils sont liés à des événements assez bien assurés ; et ont tous été élus plusieurs fois de suite[2]. La tradition conserve en outre ici un témoignage important sur les liens existants, dès cette époque, entre patriciens et plébéiens.

Notes

[1] Se reporter aux notices de Q. Pomponius et de T. Sicinius.

[2] E. Pais, Ricerche sulla storia e sul diritto pubblico di Roma, Rome : P. Maglione & C. Strini, 3, 1918 , p. 165 ; P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 169 et p. 196 et R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 691-692.