Terentilii

Cette lignée porte un nom extrêmement rare et délicat à analyser. Terentilius est en fait très certainement une suffixation à partir d’un autre gentilice, Terentius, celui-là très bien attesté[1]. Ce dernier est un nom d’origine osque — Tirentis — relativement fréquent et on peut donc supposer que Terentilius est également de même provenance[2]. Reste que la dérivation en Terentilius est peu commune et rend ce rapprochement fragile. Comme gentilice, on le retrouve surtout dans la région de Capoue mais aussi sur une inscription latine ancienne de Préneste[3]. Ce pourrait être la véritable origine de la famille même si l’hypothèse méridionale ne peut être totalement exclue. Le seul personnage de ce nom qui soit connu est C. Terentilius Harsa, tribun de la plèbe en 462. P. Willems fait toutefois l’hypothèse qu’exista un autre Terentilius, en suggérant que le Terentius cité par Diodore de Sicile (et uniquement par lui) comme tribun militaire à pouvoir consulaire en 380 pourrait être un Terentilius. L’hypothèse est fragile et, même en ce cas, la famille demeure très peu représentée[4].

Notes

[1] W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 357 et p. 460.

[2] M. Lejeune, L’Anthroponymie osque, Paris : Les Belles Lettres, 1976, p. 111-112 et p. 145.

[3] Fin IVe siècle : Imag. Ital., 1, p. 406-407 Capua 15 (= H. Rix, ST, p. 97 Cp 8). IIIe siècle ? : CIL, I2, 2480. Cf. M. Lejeune, L’Anthroponymie osque, Paris : Les Belles Lettres, 1976, p. 17 et p. 81.

[4] D.S., 15, 50, 1. Voir P. Willems, Le Sénat de la République romaine, sa composition et ses attributions, Louvain et Paris : Peeters et A. Durand et Pedone-Lauriel, 1, 1878, p. 88 n. 10 et T. R. S. Broughton, MRR, 1, p. 106 n. 1.