Scantii

Les Scantii sont une lignée plébéienne très peu représentée. Leur provenance n’est pas claire mais le nom pourrait avoir une origine étrusque et, dans ce cas, être un dérivé de scan (« faire des libations ») ou scanin (« libation »)[1]. Ce nom n’est cependant pas attesté par l’épigraphie étrusque[2], est absent des inscriptions romaines républicaines[3] tandis que ne sont attestés sous la République que :

  • M. Scantius (1), tribun de la plèbe en 293 ;
  • M. Scantius (ou Scantinius) (2), peut-être tribun de la plèbe en 149[4].

C’est très peu mais la famille ne s’est pas éteinte puisqu’on retrouve trois Scantia au dernier siècle de la République et des Scantii à l’époque impériale avec par exemple A. Scantius Larcianus[5]. En outre, l’épigraphie impériale compte de nombreux Scantii, particulièrement à Rome et en Afrique. Il faut donc supposer que cette famille s’est maintenue mais à un niveau extrêmement bas ce qui incite à tenir pour authentiques les Scantii d’époque républicaine.

Notes

[1] W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 143 et p. 226 et A. Carnoy, « Étymologie des noms romains d’origine étrusque », Ant. Class., 25, 1956, p. 402.

[2] Le gentilice le plus proche, mais différent, est celui d’un certain Marce Scanθsnas, cf. M. Morandi Tarabella, Prosopographia Etrusca, I, Corpus, 1. Etruria meridionale, Rome : L’Erma di Bretschneider, 2004, p. 453.

[3] Le seul nom proche attesté est un M. Scaudius ou M. Scandius, cf. CIL, I2, 1496 (= XIV, 3678 = ILS, 6231 = ILLRP, 683 = SupplIt Imagines, CIL XIV, Latium uetus praeter Ostiam, 987).

[4] G. Niccolini, FTP, p. 129-131.

[5] PIR, lettre S, n° 241.