Maelii

Les Maelii sont une lignée plébéienne d’origine sans doute latine (nom dérivé de maius), même si une provenance étrusque a été parfois suggérée[1]. Il n’y a pas de Maelius attesté par l’épigraphie à l’époque républicaine hormis un Q. Maeili sur un dolium d’Interamna d’époque incertaine, mais qui plaide en faveur de l’authenticité de la famille[2]. La tradition a laissé l’image d’une famille particulièrement riche et puissante dans la seconde moitié du Ve siècle, puis qui disparaît à la fin du IVe siècle avec Q. Maelius, tribun de la plèbe en 320[3]. Sont attestés sous la République :

  • Sp. Maelius (2), chevalier qui se fit remarquer par ses distributions de blé et tué en 439 par C. Servilius Ahala ;
  • Sp. Maelius (3), tribun de la plèbe en 436 ;
  • P. Maelius Capitolinus (4), tribun militaire à pouvoirs consulaires en 400 et en 396 ;
  • Q. Maelius (1), tribun de la plèbe en 320.

Il est impossible de proposer de quelconques liens de parenté entre ces personnages. Par ailleurs, et en dépit du fait que le tribun de 436 soit une invention, la disparition totale de cette famille dès le IVe siècle plaide pour son authenticité[4].

Notes

[1] BNP, 8, 114 ; W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 185 et p. 204 ; A. Carnoy, « Étymologie des noms romains d’origine étrusque », Ant. Class., 25, 1956, p. 398 et P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 193-194.

[2] CIL, I2, 428 (= XI, 6691, 14), et aussi 2328 (= XI, 6700, 366) sur un fond de vase retrouvé à Arezzo. Dans les deux cas, la forme de la graphie — Maeili — permet de supposer une date assez ancienne, peut-être le IIIe siècle.

[3] Voir la notice de ce personnage. Sur le nom des Maelii, voir W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 185 et p. 204.

[4] Opinion déjà formulée par P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 194.