Furnii

Le nom de cette lignée plébéienne est peut-être d’origine étrusque ou campanienne car il est aussi attesté sur des inscriptions — tardives — de cette région[1]. En l’état actuel de la documentation, il est à peu près impossible de proposer une origine solide à cette famille. Nous ne connaissons par ailleurs que peu de Furnii mais ils se sont visiblement maintenus tout au long de l’histoire romaine puisqu’on en trouve des membres à la fin de la République et au début de l’Empire. Sont ainsi attestés :

  • C. Furnius (2), tribun de la plèbe en 445 ;
  • un Furnius connu pour l’année 217[2] ;
  • C. Furnius (3), tribun de la plèbe en 50, puis légat lieutenant en 44-43, peut-être préteur en 42, légat lieutenant en 41-40, légat envoyé en 40-39, peut-être légat lieutenant en 39, promagistrat en Asie en 36-35 et consul désigné pour 29[3] ;
  • C. Furnius le jeune (4), fils du précédent qui a servi à la fin de la République et sous Auguste dans la guerre cantabrique de 22 à 19.

Il s’agit donc d’une lignée de faible importance qui s’est maintenue sous le haut Empire à des postes de responsabilité avant de s’effacer complètement. E. Pais en déduisait qu’elle était particulièrement suspecte[4]. Sa modestie nous paraît au contraire rendre difficile toute justification d’une interpolation dans les fastes.

Notes

[1] BNP, 5, 625 et W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 217.

[2] Silius Italicus, Punica, T, 619.

[3] G. Niccolini, FTP, p. 322-329 ; T. R. S. Broughton, MRR, 3, p. 97 et J.-M. David, Le Patronat judiciaire au dernier siècle de la République romaine, Rome : EFR, 1992, p. 862-863.

[4] E. Pais, Ricerche sulla storia e sul diritto pubblico di Roma, Rome : P. Maglione & C. Strini, 3, 1918, p. 91.