Aternii

Cette famille n’est représentée dans toute l’histoire de la République que par A. Aternius Varus Fontinalis, membre d’une gens patricienne qui s’éteignit dès le Ve siècle et qui faisait sans aucun doute partie des gentes minores[1]. Le nom même de cette famille est vraisemblablement étrusque[2]. En effet, une forme en aterna est attestée sur une inscription funéraire de Volsinii datant des VIe-Ve siècles, ce qui plaide en faveur de cette origine[3]. Cette famille est sans aucun doute authentique. On retrouve par la suite ce nom sous l’Empire, de façon occasionnelle, pour des esclaves et des affranchis, notamment en Dalmatie[4].

Notes

[1] Voir à ce sujet P. Willems, Le Sénat de la République romaine, sa composition et ses attributions, Louvain et Paris : Peeters et A. Durand et Pedone-Lauriel, 1, 1878, p. 79 n. 5 et P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 63, p. 118, p. 128-130, p. 142, p. 183-191 et p. 239.

[2] Sur le nom d’Aternius, voir W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 269 ; H. Rix, Das Etruskische Cognomen. Untersuchungen zu System, Morphologie und Verwendung der Personennamen auf den jüngeren Inschriften Nordetruriens, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1963, p. 192 ; R. M. Ogilvie, A Commentary on Livy : Books 1-5, Oxford : Clarendon Press, 1984, p. 447-448 et P.-Ch. Ranouil, Recherches sur le patriciat (509-366 av. J.-C.), Paris : Les Belles Lettres, 1975, p. 97. Contra, B. Borghesi, Œuvres complètes, t. 9, Paris, 1879, p. 54-55 fait dériver ce nom de celui d’une rivière du sud de l’Italie : l’Aternus. Ce rapprochement est reprit par J. Gagé, « La Lex Aternia, l’estimation des amendes (multae) et le fonctionnement de la commission décemvirale de 451-449 avant J.-C. », Ant. Class., 47, 1978, p. 76.

[3] H. Rix, ET, Vs 1.73 (= CIE, II, 4962, 4963 et 4964).

[4] BNP, 2, p. 227 ; E. Pais, Ricerche sulla storia e sul diritto pubblico di Roma, Rome : P. Maglione & C. Strini, 3, 1918, p. 35-36 et M. Pallottino, Testimonia linguae etruscae, Florence : La Nuova Italia, 1954, n° 314 et n° 316.