Apronii

Cette famille porte un nom probablement latin que Schulze propose de faire dériver d’une forme en Aptronius attestée sur des inscriptions funéraires de Préneste[1]. Une autre suggestion le mettrait en rapport avec apruntial, suivant une origine étrusque[2]. Si cette hypothèse d’une origine étrusque est très incertaine, en revanche, la forme Aptronius, mentionnée sur des inscriptions prénestines du IIIe siècles pourrait constituer un bon indice d’origo[3]. Notons par ailleurs qu’une Apronia est mentionnée sur une inscription de Rome mais postérieure à la deuxième guerre punique[4]. La famille des Apronii est restée très discrète sous la République. Outre C. Apronius (2), tribun de la plèbe en 449[5], ne sont attestés que les personnages suivants :

  • Cn. Apronius (3), édile avant 266 ;
  • Q. Apronius (5) mentionné par Cicéron comme un des dîmeurs de Verrès[6].

On la retrouve ensuite sous l’Empire, en particulier avec la famille bien connue de L. Apronius, triumuir aere argento auro flando feriundo en 12 après J.-C. Sont effet attestés son fils L. Apronius Caesianus et deux de ses filles.

Notes

[1] W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Zürich et Hildesheim : Weidmannsche Buchhandlung, 1904, p. 100-111 et A. Carnoy, « Étymologie des noms romains d’origine étrusque », Ant. Class., 25, 1956, p. 388.

[2] G. Breyer, Etruskisches Sprachgut im Lateinischen unter Ausschluss des spezifisch onomastischen Bereiches, Louvain : Departement Oriëntalistiek, 1993, p. 304-305.

[3] Première moitié du IIIe siècle : CIL, I2, 85 (= XIV, 3064 = SupplIt Imagines, CIL XIV, Latium uetus praeter Ostiam, 522 = Cippi prenestini, p. 69, 12, 2) ; et milieu du IIIe siècle : CIL, I2, 84 (= XIV, 3063 = ILLRP, 847 = SupplIt Imagines, CIL XIV, Latium uetus praeter Ostiam, 450 = Cippi prenestini, p. 68-69, 12, 1).

[4] CIL, I2, 1029 (= VI, 8225).

[5] G. Niccolini, FTP, p. 28-32.

[6] Cic., 2 Verr., 2, 108 et 3, 22-24, 27-28, 50, 54, 56-63, 91, 96, 100, 104-107, 178. Sur ce personnage, on se reportera à S. Pittia, « La cohorte du gouverneur Verrès », dans J. Dubouloz et S. Pittia (éd.), La Sicile de Cicéron. Lectures des Verrines, Besançon, 2007, p. 65-66 et p. 70-76.